Comme j’adore raconter des histoires, rien de tel que de vous mettre aussi cette petite parabole :
“Un jour, un roi réunit des aveugles de naissance et leur dit : « Connaissez-vous les éléphants ? »
Ils répondent : « Ô grand roi, nous ne les connaissons pas, nous ne savons pas de quoi il s’agit. »
Le roi leur dit encore : « Désirez-vous connaître leur forme ? »
Les aveugles répondent encore en chœur : « Nous désirons la connaître. »
Aussitôt, le roi ordonne à ses serviteurs d’amener un éléphant et demande aux aveugles de toucher l’animal.
Parmi ceux-ci, certains, en tâtant l’éléphant, touchent la trompe et le roi leur dit : « Ceci est l’éléphant. »
Les autres saisissent soit une oreille, soit les défenses, soit la tête, soit le flanc, soit la cuisse, soit la queue.
A tous, le roi dit : « Ceci est l’éléphant. »
Puis le roi demande aux aveugles : « De quelle nature est l’éléphant ? »
L’aveugle qui a touché la trompe dit : « l’éléphant est semblable à une grosse liane. »
Celui qui a touché l’oreille dit : « L’éléphant est semblable à une feuille de bananier. »
Celui qui a touché une défense dit : » L’éléphant est semblable à un pilon ».
Celui qui a touché la tête dit : « L’éléphant est semblable à un chaudron. »
Celui qui a touché le flanc dit : « L’éléphant est semblable à un mur. »
Celui qui touché la cuisse dit : « L’éléphant est semblable à un arbre ».
Celui qui a touché la queue dit : « L’éléphant est semblable à une corde. »
Ils s’accusent tous mutuellement d’avoir tort et leur discussion s’envenime. Le roi ne peut s’empêcher de rire, puis il prononce cette parole : « Le corps de l’éléphant est unique, ce sont les perceptions divergentes de chacune de ses parties qui ont produit ces erreurs. »
Il en va de même pour les tenants des différentes doctrines religieuses, conclut le soufi. Chacun parle de Dieu, du divin ou de l’Absolu selon la perception limitée qu’il en a. Et aucune religion ne peut prétendre posséder la totalité de la Vérité. Celle-ci s’est comme éclatée en morceaux en se manifestant dans le monde.” ((Extrait – L’âme du Monde – Fréderic Lenoir)
« Les aveugles et l’éléphant » est une fable indienne issue du jaïnisme qui a été rendue célèbre par le poète américain John Godfrey Saxe. Elle nous conduit à réfléchir sur notre perception de la vérité, forcément partielle et partiale et nous invite à plus d’ouverture et d’humilité.”
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Aveugles_et_l%27%C3%89l%C3%A9phant
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